Journée internationale des droits des femmes
Le 8 mars 2023 est la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Dans le contexte de la réforme des retraites, plus que jamais, cette journée doit être un marqueur fort dans le combat pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes.
Refusons les inégalités salariales pour refuser les inégalités au moment de la retraite !
En France, les femmes perçoivent en moyenne un salaire inférieur de 22% à celui des hommes. Nous ne sommes pas dupes des effets d’annonce du gouvernement, la pension de 1200€ est une vaste fumisterie. Plus de la moitié des femmes partent avec une pension inférieure à 1000€. Les femmes partent en retraite avec en moyenne une pension inférieure de 40,5 % à celle des hommes !
Refusons la perte des trimestres liés à la maternité !
Avec le recul de l’âge de la retraite toute ou partie du bénéfice des trimestres validés au titre de la maternité ou de l’éducation sera perdu.
Refusons que la maternité et la charge des tâches domestiques soient un frein à l’égalité !
Aujourd’hui 12% des femmes partent à la retraite à 67 ans pour cause de carrières hachées, faute de valider suffisamment de trimestres. Il faut un service public pour la petite enfance digne de ce nom et continuer en améliorant les dispositifs en place pour le partage de la parentalité
Refusons que les femmes soient les oubliées en ce qui concerne la pénibilité !
4 critères de pénibilité ont été retirés en 2017 et ne seront pas réintégrés dans le compte de pénibilité C2P.La pénibilité vécue par les travailleuses de 1ière et 2nde lignes tant saluées durant la crise Covid, reste sous-évaluée pour ne pas dire ignorée. Ne méritent-elles pas plus que des applaudissements ?
Aujourd’hui c’est déjà 40% des femmes qui partent avec une carrière incomplète, soit près d’une femme sur deux et 19% partent à 67 ans pour avoir une rente sans décote contre 9% des hommes. Qu’en sera-t-il demain ?Pourtant une solution simple qui n’est étonnement pas à l’ordre du jour serait de payer les femmes comme les hommes à travail égal, cette mesure pourrait rapporter jusqu’à 9 milliards.