Paroles de salariés…
Vous avez été nombreux à réagir sur les propositions de la Direction concernant la mise en place des Parts Variables, d’une part par l’intermédiaire de notre enquête mais également entre vous par groupe en échangeant sur différents supports ou lieux des établissements de MBDA.
Vous trouverez ci-dessous les commentaires triés par sujets les plus importants :
- En 2016, les lllB grade C ont « acheté » une prévision de PVI max de 7,44% avec 2 jours de congés En 2022 la direction propose aux catégories inférieures l, ll et lllA , la même opération mais en rachetant une PVI prévisionnelles de 6% max seulement avec 4 j de congés + une modération salariale de 0,7% –>2 poids , 2 mesures Donc pour la direction , il est normal que les catégories inférieures travaillent plus pour un espoir de PVI plus faible que les catégories supérieures en étant moins augmenté !!!!!!!!!!!! Pour nous convaincre, la direction nous indique que tout cela a pour but d’augmenter l’attractivité de MBDA : il faut reconnaitre que dans les faits se sont les salariés qui vont financer cette augmentation de l’attractivité de MBDA
- 2 dernières lignes des tableaux (3BS et 3C) : augmentation de PV totale max sans aucune contrepartie (même durée de travail) ! Est-ce les autres catégories qui financent ces augmentations avec des PVI sans minimum garantie ?
- Attention à ne pas se laisser divertir par la multitude de chantiers ouverts par la direction pour saturer l’action des syndicats Le pb principal reste bien le niveau très faible de l’augmentation : 3,5% (dont 0,6% de budget d’ancienneté pour les mensuels : ça veut dire quoi pour autres : il leur reste 2,9% ????) à comparer à l’inflation officielle de l’INSEE pour 2021 qui se situe à 2,8% !!!!!!!!! …. Auquel la direction voudrait appliquer 0,7 % de modération salariale pour un espoir de part variable sans minimum garanti je confirme le 10% de part variable pour les lllA chez d’autres entreprises ; cette part variable n’a pas été obtenue en échange de RTT.
- Y’a même pas à en parler, la concurrence ne finance pas les PVi avec les RTTs de leurs employés. Pourquoi on devrait accepter ça ? Sans parler que c’est RTTs + Part de l’AI (à 0,7% aujourd’hui, mais demain ?)
- Il est précisé que la PVI sera attribuée suivant le niveau de performance du salarié. Hors aujourd’hui, la plupart des objectifs définis lors des PAD² sont très subjectifs et difficilement quantifiable (ce qui n’est pas choquant sur des métiers de type développement). Se pose donc la question d’une évaluation objective de la performance. Par ailleurs, cela impliquerait en toute logique des objectifs supplémentaires de performance, corrélés aux objectifs « normaux » => un vrai casse-tête pour les managers.
- Comment garantir une indépendance entre PVI et AI ? Il existe quand même un risque que les AI soient minimisées au profit d’une maximisation des PVI, ce qui est dommageable pour les salariés à long terme. L’attribution des AI étant déjà opaque (part jeune, performance, mesure d’équité, etc.), la PVI deviendrait une variable d’ajustement supplémentaire afin de « noyer le poisson ».
- Pourquoi utiliser le budget des AI comme source de financement des PV, et non pas les bénéfices comme c’est fait dans beaucoup d’autres sociétés ?
- Comment justifier la différence de traitement entre les positions I à IIIa et les IIIB grade C et plus ? Les premiers doivent échanger 4 jours pour 6% de PV, soit 1 jour valorisé à 1.5%, tandis que pour les IIIB grade C et plus, la valorisation varie entre 1.8% et 3%.
- On parle de volonté de fidélisation des salariés, mais avec une moyenne de distribution de 74% des PVI, en raisonnant en pouvoir d’achat et non pas en valeur absolue, le montant de la PVI en NET est ajustée à 2.31% en moyenne (sur une hypothèse de taux marginal d’imposition à 30%), pour une rétrocession de 4 RTT ET potentiellement un budget d’AI réduit. In fine, ça ne semble pas très intéressant pour un effort de fidélisation.
- Avec une telle politique, MBDA est-elle toujours dans le top du GIFAS ? (écho d’une politique à 4.5% ailleurs dans le GIFAS) => Toujours un argument mis en avant, mais étrangement absent cette année.
La CFDT est à l’écoute des salariés pour mener le mieux possible les négociations en cours. Nous mettrons à jour les échanges au fur et à mesure des remontés de notre enquête et également vos réactions qui nous parviennent soit lors de la réunion d’information soit par vos messages.